De l’interdiction à la préservation du français, paradoxes louisianais du 20e siècle
par Piccinin, Helgi
Les premières années du XXe siècle sont difficiles pour les communautés francophones de la Louisiane. Pour la première fois, à compter de 1915, l’industrialisation rapide et, surtout, l’obligation de fréquenter l’école anglaise menacent leur langue et leur culture. Ainsi, des générations entières perdent graduellement l’usage du français. En 1968, une partie de la communauté réagit, se mobilise et crée le CODOFIL, un organisme qui se donne pour mission de réintégrer le français dans l’enseignement et de valoriser la culture francophone en Louisiane. Bien que parfois critiqué, cet organisme a néanmoins permis de faire de grandes avancées dans la sauvegarde de la langue et de la culture françaises. Le vidéaste Helgi Piccinin a recueilli divers témoignages sur cet aspect fondamental du patrimoine francophone louisianais.
Article available in English : From Repression to Preservation of the French Language
« One flag, one nation, one language » (« Un drapeau, une nation, une langue »)
En 1901, le premier gisement pétrolier de la Louisiane est découvert à Jennings. Pour le meilleur ou pour le pire, la Louisiane est forcée de sortir de son isolement alors que l'industrialisation est bel et bien enclenchée. La Première puis la Deuxième Guerre mondiale renforcent une ouverture sur le monde et développent chez les Louisianais un certain sentiment d'appartenance aux Américains, jusqu'alors encore considérés comme « les Anglais ». Les populations francophones et le style de vie louisianais, bien que déjà fortement métissés, sont petit à petit bouleversés par une américanisation progressive.
Paradoxalement, le déclin de la langue française en Louisiane correspond au moment où il devient obligatoire d'envoyer les enfants à l'école. À partir de 1915, non seulement il y est obligatoire de parler anglais, mais il est aussi interdit et parfois même sévèrement puni de parler en français. Cette assimilation par la scolarisation sera des plus efficaces. En l'espace de quelques années, toute une génération apprend l'anglais et oublie le français. M. Leblanc et M. Carrière, ayant tous deux vécu cette époque de rupture, nous racontent qu'à l'école, ils apprennent l'anglais alors que leurs parents ne parlent que le français. Malgré cela, c'est un peu par accident que ces deux Cadiens destinés à devenir anglophones ne perdent pas l'usage de leur langue maternelle. Le jeune M. Leblanc commence à réapprendre le français lorsqu'il se casse une jambe et se fait garder par sa grand-mère cadienne. M. Carrière, dont le père fermier a besoin de tous bras nécessaires pour le travail dans les champs, retire son jeune garçon de l'école dès qu'il lui est permis de le faire.
Mais, un peu par honte ou par crainte d'être marginalisé, ces enfants grandissent et n'apprennent que peu ou pas le français à leurs enfants : voilà ce que nous appelons les générations perdues. Élaine Clément, responsable des Relations communautaires au CODOFIL, en est une parmi tant d'autres. La conséquence liée à cette interdiction de parler français à l'école et cette faible transmission d'une génération à l'autre est aujourd'hui flagrante : « Beaucoup de monde en Louisiane comprennent le français, mais ne le parlent pas. »
L'arrivée du CODOFIL
S'inscrivant dans le mouvement des luttes sociales américaines, le Conseil pour le développement du français en Louisiane (CODOFIL) voit le jour en 1968. Après de difficiles années d'assimilation et de marginalisation pour les francophones, la Louisiane semble prendre conscience que sa différence peut être une force à plusieurs niveaux. On peut sentir cette volonté sociale et économique dans la rédaction de l'Acte de législature 409, où l'on donne au CODOFIL le pouvoir de « faire tout ce qui est nécessaire pour encourager le développement, l'utilisation et la préservation du français tel qu'il existe en Louisiane pour le plus grand bien culturel, économique et touristique pour l'état. ».
La philosophie du CODOFIL et ses objectifs
« Nous allons chérir notre passé pour enrichir notre avenir en affirmant notre identité francophone par le biais de l'éducation (1er objectif), du service communautaire (2ième objectif) et des échanges internationaux (3ième objectif). »
En 2009, lors de mon voyage, ces objectifs me furent facilement perceptibles. Il faut dire que l'éducation était l'un des principaux objectifs de notre aventure Vidéo Eldorado: la Louisiane nous apparaissait donc comme une destination privilégiée. Une des missions de notre troupe nomade consistait à donner des ateliers vidéo aux jeunes des communautés intégrées. Nos deux premiers ateliers furent produits avec une classe d'immersion française de la Myrtle Place Elementary School à Lafayette.
En moins de deux jours, la classe divisée en deux groupes réalisa deux courts-métrages : La balle et le fantôme et Amitié en survie. Je fus impressionné de constater le fonctionnement des classes et la qualité du français chez ces jeunes de 11-12 ans, alors que beaucoup d'entre eux sont nés de parents qui ne le parlent même plus. Le défi n'est pas facile à relever.
Le service communautaire comprend toute une panoplie d'activités, de réseaux et de recherches destinés à renforcer la culture francophone en Louisiane. Pour qui s'y intéresse, il n'y a pas de quoi s'ennuyer. Une des activités qui m'apparaît des plus intéressantes est les «Tables Françaises». L'idée est aussi simple qu'excellente : cela consiste à organiser, de manière régulière, une rencontre dans un lieu où les gens peuvent se parler en français. Il y a des Tables Françaises un peu partout à travers la Louisiane. Plus il y en aura, plus il sera facile de pouvoir parler français sans que ce soit par hasard, par accident ou confiné au cercle familial.
Les échanges internationaux ont été une révélation pour bien des Louisianais. D'une part, cela permet de voyager, étudier et parler français au quotidien. D'autre part, ces échanges ouvrent au monde francophone une communauté jusque-là isolée par sa différence. David Chéramie, président du CODOFIL, m'explique que cet organisme a su apporter aux francophones de sa génération perdue, non seulement une connaissance d'une langue mais une meilleure compréhension de leur identité.
Enseigner le français, mais lequel?
Dès 1968 est adoptée la loi 408 « prévoyant l'enseignement du français dans les cinq premières années des écoles primaires et les trois premières années des écoles secondaires », ainsi la loi 259 « exigeant que les universités et les collèges forment des enseignants qualifiés en français ». Bref, le français est de retour dans les écoles. Mais quel français enseigner? Et qui peut l'enseigner alors que personne ne l'a appris à l'école et que peu de jeunes le parlent même couramment? Lors d'un voyage en France, le fondateur du CODOFIL, James Domangeaux aurait déclaré au président Georges Pompidou : « Monsieur le Président, si tu m'aides pas, le français, il est foutu en Louisiane. » Un accord de coopération fut conclu entre la Louisiane, la France et d'autres membres de la Francophonie.
À Lafayette, cette présence francophone est aujourd'hui frappante. Je me suis vite habitué à comprendre que lorsque je rencontrais des Français, Québécois, Africains ou autres francophones des quatre coins du globe, c'est qu'ils enseignaient probablement le français dans les programmes d'immersion ou de langue seconde. Cette communauté mélangée aux francophones de Louisiane est si importante qu'il y a certains soirs à Lafayette où certains bars sont bondés de gens ne parlant pratiquement que français. Loin d'un monde renfermé sur lui-même, cette communauté aux origines multiples habitant un même lieu, m'a fait sentir ce que la francophonie pouvait vouloir dire.
Ces « citoyens du monde » francophones m'ont aussi donné l'impression d'intéresser d'autres Louisianais au français, qu'ils aient ou non des racines francophones. Bien que beaucoup de ces enseignants ne soient que de passage pour quelques années, ils jouent un rôle important dans le développement du français en Louisiane depuis le début des programmes d'enseignement dans les écoles. Mais ce recours à l'aide d'enseignants extérieurs, qui ne devait être que temporaire, demeure aujourd'hui encore indispensable. Plusieurs m'ont confié que les Louisianais ne pourraient pas encore assumer de manière autonome l'enseignement du français. « Trop peu de professeurs de langue française ont été formés en Louisiane », m'a-t-on plusieurs fois répété. Or, la question qui fait débat n'est pas tant l'identité du francophone qui enseigne, mais plutôt le français qu'il enseigne! Quelle langue française? Après nous avoir expliqué l'évolution des programmes de français depuis 1968, Elaine Clément résume la situation actuelle : « Alors, quel français est-ce que vous enseignez? Pour l'instant, c'est le standard avec le français louisianais à côté. (...) Mais notre objectif c'est vraiment de remettre le français louisianais tout partout. »
Le CODOFIL, mal perçu?
Tout le monde semble d'accord sur le fait qu'il faut développer le français en Louisiane, mais tous ne s'entendent sur les moyens à prendre pour le faire. L'artiste multidisciplinaire Rocky McKeon me révèle un point de friction lorsque je lui demande son avis sur le CODOFIL : « Si tu vas dans ma paroisse et que tu dis CODOFIL. Le monde va pas savoir qui c'est? (...) Le CODOFIL veut pas faire assez avec les communautés. »
Bien qu'elle m'apparaisse un peu dure, la critique de Rocky à l'égard du CODOFIL soulève quelques questions importantes. Peut-être a-t-on trop misé sur les liens avec la France et pas assez sur le développement de liens en Louisiane même? Il est vrai que le CODOFIL dépend du soutien de l'État, mais qu'arrive-t-il lorsqu'on lui coupe les fonds? Comme toute organisation, serait-il trop centralisé à Lafayette et pas assez dans les régions de la Louisiane? Le point de vue de Rachelle Dugas, une Acadienne travaillant en Louisiane depuis quelques années, est assez révélateur. Sans pouvoir identifier une raison en particulier, elle me confirme que le CODOFIL est effectivement mal perçu par les communautés cadiennes.
Ces critiques à l'égard du CODOFIL me semblent prises en compte par David Chéramie et Élaine Clément. Cependant, l'opinion de Rocky McKeon m'amène à penser qu'au-delà des politiques, des programmes et des outils mis en place, il y a les Louisianais : « C'est grâce aux têtes dures qu'on parle encore français ». Au bout du compte, c'est aux Louisianais qu'appartient le choix de développer le français ou non et de le transmettre. À ce niveau, bien que la famille ait joué un rôle important, peut-on lui en demander autant dans le contexte actuel?
L'institution familiale
La Louisiane est grande, et nombreux sont les petits villages où habitent des communautés francophones. Bien que notre groupe soit principalement demeuré ancré à Lafayette, nous nous sommes permis quelques escapades dans les villages de Saint-Martinville et Pont-Breaux. C'est là que nous y avons fait la rencontre de nombreuses personnes, dont M. Carrière et M. Leblanc. Au-delà des activités du CODOFIL, l'institution de la famille a joué un rôle essentiel pour garder la flamme du français bien vive dans le cœur des Louisianais. Bien qu'on puisse parfois reprocher aux familles de ne pas avoir assez transmis l'héritage français, de nombreux Louisianais peuvent vous raconter l'histoire d'une grand-mère ou un grand-père francophone dont ils sont fiers et dont ils se rappellent avec bonheur. Pourtant, alors que M. Carrière affirme avec conviction « Quand c'est dans la famille, ça se perd pas », M. Leblanc est quant à lui plus pessimiste, avouant que seuls deux de ses huit enfants parlent le français.
Ce dernier point de vue, quoique pessimiste, est pourtant réaliste. Je me souviens du film L'Acadie l'Acadie ?!? de Pierre Perrault et Michel Brault, dans lequel une jeune Acadienne exprimait la même frustration quant à sa langue: « À quoi ça sert de parler français si c'est pour me parler à moi-même ! » Au-delà de notre amour pour une langue, force est de répondre qu'elle ne sert à rien si on ne peut s'exprimer et surtout communiquer grâce à elle. Peut-être la déception de M. Leblanc est-elle compréhensible, mais le musicien Horace Trahan, qui offre un exemple plutôt conforme à sa génération, n'est pas sans espoir. Issu de la génération perdue, il dit ne pas avoir appris le français à l'école mais grâce à sa « tête dure » de grand-père ainsi qu'à son père. Quoiqu'il en pense, il parle beaucoup mieux français qu'il le dit, tandis que sa sœur enseigne le français. Bref, si la partie n'est pas perdue, de toute évidence, la Louisiane francophone semble dans une position de constant déséquilibre. Peut-être que si les têtes dures, la famille et le CODOFIL joignent ensemble leurs efforts, la balance sera renversée?
Alors que la Louisiane fait face aux réalités du XXIe siècle, découvrez comment la nouvelle génération se réapproprie les défis liés à son héritage francophone (LIRE L'ARTICLE 4).
Helgi Piccinin
Vidéo Eldorado
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Bébé Carrière et Floyd Leblanc parlent du français en famille (2min22sec) Partageant leur longue expérience de vie, M. Carrière et M. Leblanc nous font part de leur opinion concernant la transmission de la langue. Alors que M. Carrière affirme avec conviction « Quand c’est dans la famille, ça se perd pas », M. Leblanc est quant à lui plus pessimiste, avouant que seuls deux de ses huit enfants parlent le français. Montage : Helgi Piccinin. Production : Vidéo Eldorado. Équipe Vidéo Eldorado : - Benjamin Gadoury - Nicola Bannatyne - Helgi Piccinin - Erik Ayotte - François Guinaudeau - Mike Taylor - Lucie Zappa - Morgane Stein - Frank Trudel - Céline Jaegler.
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David Chéramie explique la génération perdue jusqu'à la nécessité du CODOFIL d'ouvrir sur la francophonie (2min 52sec) L’arrivée du CODOFIL en 1968 permet aux jeunes de la génération perdue de suivre des cours de français à l’école, de voyager dans les régions francophones du monde entier et ainsi de sortir de leur isolement. Cette ouverture sur le monde permet aussi à cette génération de comprendre les particularités de la culture louisianaise. Montage : Helgi Piccinin. Production : Vidéo Eldorado. Équipe Vidéo Eldorado : - Benjamin Gadoury - Nicola Bannatyne - Helgi Piccinin - Erik Ayotte - François Guinaudeau - Mike Taylor - Lucie Zappa - Morgane Stein - Frank Trudel - Céline Jaegler.
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